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| ( forgive me, please. ) - i have sinned. | |
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Sujet: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 17:01 | |
| (aura lehane) - she was a storm not the kind you run from the kind you chase - © tumblr.
nom complet ○ aura, celle dont l'âme déchiquetée, le cœur apeurée, le corps laminé sont vêtus d'un or aveuglant. celle dont la peau pâle comme la mort à la venue de l'hiver semble étinceler sous les rares éclats de lumières, originaires du soleil, ou de ce qu'il en reste. celle qui était destinée à vivre dans l'opulence de sa propre identité, poupée d'or dont l'horizon flamboyait d'étoiles scintillantes. pourtant, l'or est traître, l'or est fourbe, l'or est déchéance. multiples facettes la définissant elle, être scintillant d'une clarté artificielle. autrefois, elle portait le nom heikkinen, le nom du père finlandais, du mal-aimé, ou du trop-aimé, celui dont le visage la révulse, celui qui détenait au creux de ses mains son cœur, fragile, infime, fébrile. il le caressait de ses doigts rugueux, et l'enserrait lorsqu'elle tentait de s'évader de son étau meurtrier. prisonnière d'un amour impénétrable, elle s'en est libérée. elle le pense, elle l'espère, elle prie. ce nom appartient à son passé enterrée, qu'elle ne cesse de déterrer, inconsciemment, par la volonté d'un inconscient probablement trop imposant. à présent, elle porte le nom de lehane, le nom de la rédemption, celui qu'elle ne peut prononcer sans ressentir cette valse d'émotions étreindre sauvagement sa poitrine. le nom du pardon, et des souvenirs, enfouis en elle, dans des recoins de son être dont elle ignorait l'existence même. pour le monde, aura lehane dépeint ce visage délicat et vaporeux. pour elle, aura Lehane dépeint une existence entière à se chercher, en chaque recoin de la terre, sans jamais se trouver. où est-elle ? âge, date de naiss. ○ aura, née au cœur d'un désert de neige, d'un désert de vide, d'un désert de rien. son désert à elle, son nowhere désenchanté. ses premiers cris, tristesse, colère, frayeur, résonnèrent pourtant au travers la finlande, le pays du froid perpétuel, soupir d'un hiver infini vibrant en chaque habitant, et en elle. et en lui, aussi, ce frère né d'une même souffrance, un treize janvier, il y a de cela vingts-quatre rudes hivers. une éternité pendant laquelle tout a changé. l'amour a sombré, enseveli sous des amas de neige se transformant en larmes, cristaux d'ors glacés. nationalité et origines ○ double visage, double cœur, double nationalité. celle dont les origines sont floues, incertaines, indiscernables. elle n'a jamais su qui elle était vraiment, et si elle était tout simplement. à ses yeux, elle est originaire de l'hiver, né en son cœur frigide. dans les yeux des autres, elle est cette jeune fille finlandaise s'envolant vers les terres américaines, celles de sa mère. elle est celle qui se perd entre deux identités opposées, deux réalités contradictoires, vagabondant sur des voies obscures et sinueuses en quête d'espoir, ou du moins, l'illusion d'un espoir. elle n'en a toujours pas trouvé le reflet. métier, études ○ aura, elle n'était pas née pour étudier, travailler, vivre comme le reste du monde. elle était la fille d'un père chrétien souhaitant la confier à l'amour d'un mari qu'elle n'aurait jamais entrevu. elle était la fille enfermée dans sa maison vide et glaciale, n'ayant jamais côtoyée une seule école de sa livide existence. celle qui se contentait de cours à domicile que son père acceptait de lui payer. la fragile, sensible aura, qui se devait de rester éloigner de toute corruption qui l'éloignerait du droit chemin, pas le sien, celui de son père et d'une certaine façon, celui de dieu. "prie, et remercie le ciel de ce don qu'est la vie" lui murmurait-il avant de l'abandonner dans l'étroitesse de son monde glacial. et elle priait, et elle pleurait, aussi, parfois. jusqu'à ce qu'elle s'envole de cette cage d'or, loin de lui, si loin. désemparée face à un univers bien plus immense qu'elle ne l'espérait, elle s'y est perdue. et lorsqu'ils lui ont demandés quels qualités elle possédait, ses lèvres ne se sont entrouvertes sur un silence persistant, scellant à jamais la triste vérité. elle n'avait rien à apporter, rien à donner, à offrir, à incarner, dans ce monde trop étroit pour lui laisser une place. et pourtant, ils ont décelés en elle ce que son père avait tenté de dissimuler loin des regards. une beauté presque fanée. une beauté de cristal et d'or peignant ses traits, peignant son corps. une beauté oubliée de laquelle ils se sont emparés, les âmes du nouveau monde. et elle les as laissé faire. docile enfant au regard océan innocent. parce qu'elle n'avait plus que cela, son entité de chair et de sang. pour tenter de survivre, elle est devenue mannequin à ses heures perdues. statut civil ○ elle n'appartient à personne à présent. elle est libre, sauvage, et solitaire. elle est cette jeune femme sur laquelle dérive tout les regards, la beauté rapportée d'un autre monde. celle qui paraît inaccessible. celle qui s'emmure dans le froid de sa patrie natale, terrifiée à l'idée d'aimer encore. elle se murmure, doucereusement, je n'aime personne, je n'aime que dieu. aura est mariée à une foi inébranlable, inexplicable. mais, plus que tout, elle est mariée à la peur. statut familial ○ il y avait le père, celui qu'elle aimait trop, bien trop, celui qu'elle aurait du haïr pour ce qu'il était, pour ce qu'il lui infligeait. celui qu'elle choisi, à la place de cette mère détruite, dont le regard brisé demeure à jamais incrustée dans son esprit, image macabre hantant le moindre de ses rêves, comme un cri de détresse résonnant dans l'infini. ces deux parents ne sont plus que des fantômes du passé ancrés dans son coeur et dans son âme. et il y avait le frère, celui dont le visage semblait n'être que le reflet du sien, celui pour qui elle aurait tout donné, tout perdu, tout vécu. celui qui choisit de la quitter. à moins que ce ne soit elle. elle est perdue, désabusée, en manque du dernier être de son sang restant. elle a besoin de son pardon, plus qu'elle n'a besoin du bonheur. elle a besoin de le retrouver, lui qui est parti si loin d'elle. traits de caractère ○ naïve, avec ses grands yeux d'enfants et ses espoirs à l'envers. sensible, poupée de porcelaine dont la moindre brise de vent pourrait la briser en un millier de fragments. solitaire, elle se complaît dans son silence d'argent, celui que personne ne peut lui dérober. douce, pétale de fleur délicate et aimante. peureuse, son esprit n'est que peur, cri aiguë qu'elle ne peut ignorer, vibrant entre ses entrailles pour l'éternité de son existence. croyante, elle croit en dieu, cet être vérace qu'elle apprit à aimer plus qu'elle ne s'aima jamais. elle s'agrippe à cet espoir traître qu'elle ne peut se résoudre à laisser s'envoler, elle n'a plus que cette foi lui permettant d'avancer, de respirer, de vivre. ou du moins tenter. sans cette croyance vivant au creux de sa poitrine, elle ne serait qu'un cadavre abattue sur le macadam, inanimée depuis des années. bornée, elle court, se précipite vers ses souhaits inavoués, si vite qu'elle en tombe, s'écorche, en saigne, et se relève inexorablement. elle n'a plus peur de la souffrance. du moins, c'est ce qu'elle prétend. pragmatique, malgré son visage et son âme d'innocence, réfugiée derrière sa foi et ses prières, elle est pourtant bien plus comme le commun des mortels qu'elle ne le laisse croire. individualiste, lorsqu'elle agit, elle pense constamment à elle avant quiconque. trait de caractère qu'elle renie et qui se trouve pourtant en elle. aura est loin d'être ce modèle de vertu qu'elle paraît incarner. double visage qu'elle même ignore. à dallas depuis ○ une année, longue et rude année. à le chercher lui, osmo, ce frère l'ayant abandonné, qu'elle a abandonné. ce frère qu'elle aime de toute son âme. ce frère, seule famille restante dans son infime univers. sur les traces à la fois de sa mère, et de son frère, elle se perd dans cette ville effervescente dont les lumières et les sons semblent l'anéantir, la détruire, et en un sens, la faire revivre. elle s'embrouille, s'égare dans un océan de confusion, agonise de sensations, prie pour ne pas finir agonisante dans les rues démantelées. elle a mal de ce vide en elle, profond et abyssal. le vide qu'ils ont laissés, le vide qu'elle creuse elle-même, le vide d'une foi qu'elle brandit pour consoler ses malheurs dorés. groupe ○ sky, aura a la foi, une foi incarnant l'espoir d'un changement, d'elle-même, de son horizon, de son monde restreint. seule relique de son passé, elle ne peut s'en séparer. lumière au coeur du nouveau monde, sans elle, elle n'aurait jamais survécu. sans elle, elle ne s'efforcerait pas à accomplir sa rédemption, à chercher son pardon.
□ Tacos, tulips, ducks and spices ☾ chaque soir, rituel ancré dans son coeur, elle s'agenouille et prie un dieu qu'elle n'a jamais vu, jamais entendu, jamais perçu. elle prie l'espoir, le condamne à vivre en elle, dans son coeur terrifié par l'au-delà. les paroles de son père la hante, celui qui la menaçait de finir en enfer, cette fiction aux flammes irréelles qu'elle entrevoit dans le moindre de ses rêves. et étrangement, lorsqu'elle n'était qu'une enfant, recroquevillée dans son lit infime sous le froid glacial de l'hiver au coeur de la finlande, cette perspective la réchauffait. bien plus que le paradis ne le pourrait jamais. et elle s'en voulait, de ce sentiment que son père punirait s'il l'apprenait. elle se haïssait pour ressentir cela. pour préférer l'enfer à sa propre vie. cette vie passée dans sa maison de bois perdue en pleine forêt, là où personne ne se rendit jamais, un endroit coupé du monde, coupé des autres, coupé d'une effervescence à laquelle elle n'avait goûté qu'en pensée. elle s'imaginait souvent quitter cet île de solitude et découvrir l'étendue de cet univers que sa mère lui laissait miroiter en paroles, en photographies, en souvenirs de papiers. de son regard bleuté, elle entrevoyait l'ombre de sa mère dans des lieux auxquels elle ne pouvait que rêver. l'amérique. et dallas, la ville de son enfance. la ville qu'elle quitta pour se perdre ici, là où tout n'est que blanc à perte de vue. un blanc limpide, livide et pur. un blanc qu'aura avait fini par haïr, de toute son âme cristallisée. depuis qu'elle n'est qu'une enfant, elle a apprit à prier. apprit à aimer un être la condamnant à demeurer dans cette prison de glace. apprit à aimer ce qu'elle haït de tout son coeur innocent. et dans chacune de ses prières prononcées du bout de ses lèvres, elle murmurait de sa voix innocente, dieu, je souhaite être libre. elle en venait à le supplier, à en pleurer, à se lamenter, dans l'ombre d'une nuit blafarde. il ne l'écoutait jamais. aujourd'hui encore, il ignore ses mots pleins d'espérances. pourtant, elle ne peut pas s'empêcher de croire en un être veillant sur elle. un être qui ne lui voudrait que du bien. un être qui la pardonnerait pour n'être qu'une humaine. ☾ aura est terrifiée par l'amour. l'amour dont tout le monde parle, le grand, celui qui fait battre le coeur plus grand. celui qui tue, surtout. celui qu'elle a entrevu, un jour, dans le regard de ses parents. lorsqu'ils s'aimaient encore. lorsqu'ils n'avaient pas encore été bouffé par cette émotion destructrice et non destructible. elle n'était qu'une enfant, mais elle sentait leur amour. elle comprenait pourquoi sa mère avait tout quitté, la ville qu'elle aimait tant, sa vie parfaite, pour un homme qu'elle avait rencontré au détour d'une ruelle, lors de son voyage en finlande. une rencontre presque belle, si elle ne connaissait pas déjà la fin de cette jolie petite histoire. solitude d'une maison éloignée du monde, sa mère a perdu peu à peu tout ce qu'il lui restait de bonheur. a découvert le véritable visage de l'homme qu'elle pensait aimer. a réalisé qu'elle avait épousé la mauvaise personne. construit la mauvaise vie, au mauvais endroit. que tout le plan de son existence parfaitement dessinée n'était qu'infondé. et qu'elle devait vivre avec ces choix pour le reste de son existence. pas pour elle, mais pour ses deux enfants, aura et osmo. le sacrifice d'une mère rêvant de quitter un homme alcoolique, profondément rongé par une foi menteuse. elle l'a vu, aura. la souffrance suivant l'amour. cette souffrance à laquelle on ne peut échapper, la pire de toute, celle de laquelle on ne se remet jamais. elle se l'est promis, quand elle n'était alors qu'une enfant, jamais elle ne tomberait amoureuse. alors elle s'accroche au seul amour qui ne la terrifie pas, celui de dieu. l'amour d'un être non existant emplissant le vide de son existence. parce que dans le fond, c'est plus facile ainsi. aura tient à la vie. ☾ avant ses dix-huit ans, elle ne s'était jamais réellement rendu dans ce qu'elle appelle l'autre monde, cet univers qui la fascine autant qu'il ne la terrifie. quelques rares fois avec son frère et sa mère, lorsqu'ils se rendaient dans la ville la plus proche. elle se souvient des regards des autres, glissant sur sa peau pâle telle une rivière d'eau glacée. tout ces différents visages, ces corps, ces âmes, se mouvant en chaque recoin de la ville, d'une allure hâtive. elle se demandait étant enfant vers quoi ils couraient, ou ce qu'ils fuyaient. encore aujourd'hui, elle ne comprend pas. elle demeure la fille du silence. celle qui ne parle que peu, préférant observer, sans un mot, sans un geste la dynamique d'un monde ne l'attendant pas. celle que tous contemplent d'un regard étrange, ce regard d'incompréhension auquel elle ne peut elle-même répondre. personne ne la comprend et encore moins elle-même. ainsi, ce n'est qu'à ses dix-huit ans qu'elle quitta sa prison. lorsqu'elle dénonça son propre père à la police pour quelque chose qu'il n'avait pas commis. celui qui la menaçait si elle osait jamais le quitter, elle, la dernière personne restante de sa famille. la dernière à l'aimer encore, malgré tout ses efforts pour le haïr. celle qui, voyant que ses prières ne se réalisaient pas, décida de prendre en main son avenir. ses mots furent rudes comme la pierre, son coeur froid comme l'hiver, son regard violent comme la mer. " il a abusé de moi. " pour la première fois de son existence, elle avait menti. elle avait détruit la seule relation qu'il lui restait. dieu l'avait vu, elle le savait. et avant que le procès n'ait lieu, elle c'était déjà envolé loin de sa cage et loin de lui, la gorge nouée et le coeur en feu. vers un horizon méconnu. vers un frère dont le visage semblait s'estomper dans son esprit. le monde s'ouvrait à elle. perdue, seule et désabusée, elle a tout essayé pour survivre. au bout d'un an, le peu d'argent qu'elle avait volé à son père n'était plus. mais sa vie sur la route continuait. une vie libératrice, une vie de bonheur, mais plus que tout, une vie de culpabilité. culpabilité pour ce qu'elle avait à sa mère, à son père. et à son frère en un sens. culpabilité carmin la rongeant, que l'enfant sauvage tente d'étouffer à coup de prières et de promesses. parcourant la terre entière, enchaînant les boulots misérables, il y a un an de cela, elle apprit que son frère résidait à dallas. il y a un de cela, elle y a posé ses bagages. et espère le croiser un jour, au détour d'une ruelle. et se faire pardonner. ☾ sous son masque de sainte, se dissimule le visage d'une humaine, prête à tout pour parvenir à ses fins. elle l'a prouvé lorsqu'elle a dénoncé son père à la police. un père auquel elle ressemble bien plus qu'elle ne le pense. en un sens, aura n'est pas faite pour vivre avec les autres. elle ne l'a jamais été. elle n'a jamais appris à penser autrement qu'avec elle même, ne s'est jamais vraiment lié avec quiconque. persuadée être maudite, elle est cette rose aux épines vertigineuses qu'il vaut mieux éviter d'approcher de trop près, et encore moins toucher. celle qui détruit tout ce qu'elle touche, celle qui a détruit sa famille, petit à petit, sans même le désirer. celle qui serait capable de détruire dieu lui même par inadvertance. de tout les pécheurs de ce monde, elle fait partie des pires. les pécheurs qui ignorent en être. ☾ l'anglais est devenu au fil de son temps en amérique sa première langue. comme un hommage à sa mère défunte qui avait tenté durant toute son enfance de lui enseigner. elle aime la musicalité qui s'en dégage, l'élégance des mots s'enroulant sous sa langue et s'échappant de ses lèvres. mais, chacune de ses rares paroles sont encore marquées par un accent finlandais qu'elle ne parvient à éradiquer. son passé la poursuit, il vit en elle, il est elle, et elle ne peut le renier. du moins, pas entièrement. ☾ dans le nouveau monde, sa beauté désirée et enviée est son seul atout. celui qui la sauva inexorablement. une beauté se fanant au fil des jours, sous la corruption d'un univers dépravé. son père l'avait prévenu, si elle quittait sa cage glacée, là où personne ne pouvait la toucher, elle allait se perdre, et ne jamais se retrouver. elle allait devenir comme tout les autres, un monstre informe s'effaçant dans la foule de l'humanité. la terre est l'enfer duquel le prévenait son père. un enfer qu'elle aime, qu'elle préfère, comme lorsqu'elle n'était qu'une enfant. aura était vouée à y sombrer. elle est passée d'une prison à une autre. mais, au moins, la prison dans laquelle elle se trouve se dissimule sous la forme d'une liberté à l'éclat subjuguant. un éclat fourbe. un éclat irréel, illusoire. seule la mort incarne la véritable impunité. et aura n'en veut pas de la mort, elle la fuit. la mort représente la fin de sa beauté, cette beauté dont elle use pour survivre. magnificence éphémère par laquelle les âmes de l'autre monde sont fascinés. cette beauté qui n'est pas à prêter, véritable et authentique. elle incarne un modèle de perfection dont ils rêvent tous, eux et leurs regards cupides. toutes ces âmes qui tentent d'atteindre une telle beauté, ils déforment le naturel de leur trait, ils s'affament à en mourir, vomissent leurs sentiments de mal-être, avant de recommencer. encore et encore et encore. avant de quitter sa cage dorée, aura n'avait pas idée de ce qu'elle détenait. un don de dieu qu'elle n'est pas prête à abandonner. jamais. à présent qu'elle en a conscience, elle en perd son innocence, peu à peu. celle-ci la quitte, s'envole entre les étoiles. et s'efface. elle devient comme eux tous, et personne n'est là pour l'arrêter. parce qu'elle n'a plus personne, hormis l'amour factice d'un dieu n'ayant pas même conscience de son existence. comme son père l'avait prédit, elle se perd.
pseudo, prénom ○ wandering ou lulu pour les intimes. âge, pays ○ dix-sept ans, douce vieille france. avis sur le forum ○ j'adoooore, tout est épuré, simple, ça donne un charme à votre perle, j'en cherchais un dans ce genre depuis longtemps vous avez fait mon bonheur type de personnage ○ inventé avatar ○ abbey lee kershaw dédicace & autre ○ vous puez la perfection voilà dédicace à votre perfection
Dernière édition par Aura Lehane le Ven 11 Nov - 19:38, édité 1 fois |
| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 17:01 | |
| □ Is there a scarlet letter on my breast
et dans la nuit noire et glacée résonne l'écho d'une voix brisée. souffle haletant, rauque, à la perception douloureuse. recroquevillée dans un coin de sa chambre, ses larmes imperceptibles roulent délicatement sur ses joues. mélange de regrets, tristesse et doute enflammé, tel un fauve embrasé lui rongeant les entrailles. aura se haït en cet instant. depuis un an, elle n'a jamais cessé de songer à cette nuit maudite, la percutant de plein fouet dès que le silence s'insinuait en elle, dans sa grande maison vide et froide. constamment.
« forgive me for i have sinned. »murmure imperceptible roulant sous sa langue, encore et encore, supplication adressée à dieu, son frère, sa mère. au monde entier. dans ses mains tremblantes, la lettre chiffonnée de son frère qu'elle ne cesse d'enserrer, priant pour qu'elle disparaisse, pour que rien de tout cela ne soit réel. Douleur solitaire et tenace de celle qui regrette, celle qui doute, celle qui se hait pour un choix qu'elle même ne saisi pas. elle se souvient de cette nuit distinctement, comme marquée à l'encre rouge à la surface de son crâne. il y avait son père, dont les hurlements perçaient les murs fins d'une brutalité inouïe. ils semblaient s'ancrer dans son esprit d'une cadence infernale et despotique. rythme duquel elle ne pouvait s'échapper. et les bruits de verre brisés sur le parquet. et la voix enragée et suppliante de sa mère fragile tentant de s'imposer, tentant de lui faire comprendre que tout était fini, qu'elle devait partir, le quitter pour son propre bien. radicale éternité qu'il ne pouvait encaisser. il y avait aussi la voix d'osmo, son frère, dont la haine peignait ses mots d'une rage intarissable. celui qui avait toujours haït son père, pour ce qu'il était. celui qui n'avait jamais peur de s'imposer. celui qui ressemblait plus à sa mère qu'à son père. il hurlait, empli d'une fureur qu'aura n'avait jamais perçu jusqu'à présent : « elle va mourir si elle n'est pas soignée. il n'y a rien pour lui venir en aide ici, elle doit retourner en ville pour son propre bien ! » aura se souvent avoir entrouvert la porte en bois en un grincement aiguë se perdant entre les hurlements, tentant de s'immiscer à pas feutré dans le chaos régnant. les cris explosaient littéralement de tout côté, jusqu'à ce qu'ils soient remplacés par les sons des poings s'entrechoquant sur les visages, et le goût du sang parvenant jusqu'à ses narines. osmo venait d'enclencher une lutte qu'il n'était pas certain de gagner. les coups pleuvaient entre le père et le fils, se défigurant mutuellement sous l'impact d'une haine permanente. aura ne disait pas un mot, se contentant d'observer cette brutalité humaine qu'elle ne parvenait pas à comprendre. sa mère pleurait, tentait de les séparer. et elle, aura, elle ne faisait rien, absolument rien. elle incarnait ce vide abyssal ne saisissant pas la situation. ce vide dont la monotonie de son existence se retrouvait brisé, soudainement, brutalement. spectatrice d'un carnage insaisissable. jusqu'à ce que soit au tour de sa mère de goûter au sang, son visage craquant sous l'impact involontaire du mari dépité. il recula, apeuré face à lui-même. et aura les contemplait, souhaitant agir, mais se retrouvant paralysé par une peur qu'elle ne comprenait pas. elle entrevoit encore sa mère en sang sur le sol, son frère tentant de la soutenir. son père étendu, comprenant l'étendu de son acte. avant qu'il ne hurle d'une voix mortuaire: « partez, tout les deux ! Mais si vous quittez cette maison, je vous interdis d'y remettre les pieds ! » sentence fatale. silence mortel. osmo s'empara de leurs affaires et accepta ce jugement solennel. jusqu'à ce qu'il se tourne vers elle, aura, sa moitié. son regard se plongea en elle, la sonda littéralement, l'intima de les suivre, de les rejoindre. mais, elle était terrifiée par l'autre monde, la corruption des autres, tout ce que son père lui avait laissé miroiter pendant tant d'années. rongée par sa peur, elle prononça des mots durs et imbibés d'effroi : « je ne peux pas venir avec vous. » tous se tournent vers elle. regard du père fier et assuré. regard du frère incompréhensif. et son regard à elle, son regard bouleversé, regard de la mère qui comprend qu'elle va perdre l'un de ses enfants, et ce à jamais. un regard profondément ancré en elle, l'ultime instant auprès d'elle, c'est elle qui l'a tué. « c'est ici chez moi, pas ailleurs. chez nous. » murmura t-elle pour se justifier, tenter d'offrir une raison à sa peur de partir si tôt de cette prison qu'elle a appris à aimer, cette prison qui incarnait l'ensemble de son existence. osmo tentait de la convaincre, sa mère également, de son regard suppliant. « mon cœur, j'ai besoin de toi. » lui susurra t-elle en un pleur étouffé. mais, en cet instant, aura semblait déconnectée de toute émotion, pitié, tristesse, doute. l'effroi gouvernait son corps et ses mots. elle qui avait toujours rêvé de partir, de s'envoler vers cet autre monde la fascinant autant qu'il ne l'effrayait, refusait aujourd'hui cette opportunité. elle s'en souvient, de ce regard brisé enfoui en elle. son visage lamentable tentant de se raccrocher à l'espoir qu'incarnait sa fille. ne supportant pas cet échange coupable, aura a tourné les talons. sans un regard en arrière pour les deux seuls êtres qui importèrent réellement dans son existence. ceux qui l'aimaient pour qui elle était, et non pas pour ce qu'elle pourrait être. elle se souvient avoir glissé le long de sa porte et avoir fondu en larmes. s'être détesté pour être si lâche. ressembler tant à un être aussi détestable que son paternel. pourtant, elle est restée dans sa chambre, ignorant les appels déchirants de sa mère, apaisés par la voix de son frère. elle se souvient l'avoir entendu hurler, « aura, je t'aimerais toujours. je t'attendrais. » jusqu'à ce que la porte claque et le silence se fasse. elle ne les as plus jamais revus. pas un adieu, pas une étreinte, pas un baiser. sa mère ne l'a pas attendu. au creux de sa main, cette lettre envoyée par son frère symbolisant la triste vérité. elle la relis encore et encore et encore, et réalise ce qu'elle a fait. elle est une meurtrière. les mots défilent sous ses yeux d'une valse mortuaire. en cet instant, elle aimerait ne plus ressentir. ses yeux vagues se portent une nouvelle fois sur le papier traître, « ce n'est pas la maladie qui l'a tué. c'est toi. » avant de le déchirer. il a raison. il ne lui pardonnera jamais, lui qui l'aimait tant. aura donnerait tout pour les revoir une dernière fois, la revoir elle, le revoir lui, et tenter de leur expliquer l'étendue de ce qu'il se passait au creux de son cœur adolescent éperdu. cette fois-ci, elle doit partir. quitter sa prison. combattre la peur. se battre pour le pardon. se débarrasser de cette culpabilité insupportable et de ces remords par milliers. murmure glacé s'échappant de ses lèvres, adressé au monde entier et plus que toute autre personne, à elle-même : « please, forgive me. »
Dernière édition par Aura Lehane le Dim 13 Nov - 0:34, édité 1 fois |
| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 17:58 | |
| Que tu es belle Bienvenue! |
| Jude Reed
Face, © : Chico, anaëlle. Name : Pedro Multinicks : Aucun Messages : 231 Since : 23/10/2016 Points : 32 Age : 25 ans. Occupation : Photographe & vidéaste, freelance. Status : Célibataire, amoureux des Femmes.
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| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 18:40 | |
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| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 18:55 | |
| Bienvenue parmi nous Je te réserve Abbey pour une semaine |
| Isadore Lightwood
Face, © : Douglas Booth(c)ultraviolences Name : deathc. Multinicks : Reggie. Messages : 53 Since : 27/10/2016 Points : 19 Age : 26 yo. Occupation : vice-president d'une société de courtage d'assurance. Status : d'ordinaire marié mais aime deux autres personnes.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 19:18 | |
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| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | | InvitéInvité
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 22:07 | |
| gosh ce personnage tu viens de me tuer avec son histoire et ta plume ! j'ai hâte de la découvrir en jeu, elle promet plein de choses cette délicieuse aura bienvenue parmi nous |
| Lula Banks
Face, © : alycia debnam-carey (cranberry & neon demon) Name : bismuth Multinicks : gunner Messages : 255 Since : 22/10/2016 Points : 30 Age : twenty four yo Occupation : sugar baby, not a real job, but it pays the bills and more Status : free as a bird in a golden cage
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| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 22:44 | |
| Bienvenuuuuuuue :D Très bon choix d'avatar :D |
| Samuel Tremblay
Face, © : BenBarnes , #Shya Name : Pau Multinicks : // Messages : 65 Since : 23/10/2016 Points : 17 Occupation : Éditeur dans une maison d'édition Status : Célibataire
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| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Ven 11 Nov - 23:26 | |
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| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Sam 12 Nov - 14:02 | |
| Bienvenue parmi nous. |
| Rusty Forbes♡ stuck in love.
Face, © : emilia clarke | av@valyria. Name : rivendell, lucie. Multinicks : isaac wells. Messages : 392 Since : 23/10/2016 Points : 39 Age : twenty-nine yo. Occupation : sexologist. Status : single but she miss him despite what he did.
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| | | | Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Dim 13 Nov - 11:15 | |
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| Rusty Forbes♡ stuck in love.
Face, © : emilia clarke | av@valyria. Name : rivendell, lucie. Multinicks : isaac wells. Messages : 392 Since : 23/10/2016 Points : 39 Age : twenty-nine yo. Occupation : sexologist. Status : single but she miss him despite what he did.
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| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. Dim 13 Nov - 11:50 | |
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| Aura Lehane
Face, © : abbey lee kershaw Name : wandering Messages : 20 Since : 11/11/2016 Points : 21 Age : vingt-quatre hivers Occupation : model. Status : dead inside.
| | | Sujet: Re: ( forgive me, please. ) - i have sinned. | |
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